Arcep logo Parce que le déploiement des couvertures 4G des opérateurs ne doit pas se jouer uniquement sur les grandes agglomérations et qu'il doit concerner aussi les zones moins denses pour éviter la fracture numérique, l'Arcep, régulateur des télécommunications, lance son "premier observatoire de suivi des déploiements des opérateurs mobiles en zones peu denses" pour la 2G, la 3G et la 4G.

Cette initiative crée une continuité avec le rapport sur l'effort d'investissement des opérateurs diffusé par l'Autorité fin 2015 et doit permettre de faire le point sur l'état d'avancement des déploiements au regard des obligations, sur la base des déclarations des opérateurs, mais avec des contrôles réguliers sur le terrain par l'Autorité.


Faire disparaître les dernières zones blanches
Cela concerne d'une part le "programme zones blanches centres-bourg" qui vise à apporter une couverture 2G puis 3G dans des zones encore totalement dépourvues de couverture. Cela concerne au moins 3600 centres-bourgs qui devront disposer d'une couverture 2G d'ici fin décembre 2016 et d'une couverture 3G avant le 30 juin 2017, par l'intermédiaire d'un réseau mutualisé entre opérateurs.

L'Arcep indique par ailleurs avoir approuvé le schéma de partage des infrastructures entre les quatre opérateurs qui doit assurer ces couvertures 2G et 3G dans les zones blanches.

Arcep observatoire zones peu denses


Déploiement 4G en zone de déploiement prioritaire
Cela touche également la 4G et notamment le déploiement en bande 800 MHz (à longue portée), avec une obligation de couverture 4G en bande 800 MHz de 40% de la population des zones peu denses, soit "plus de 22 500 communes rurales", représentant 18% de la population mais 63% du territoire, d'ici le 17 janvier 2017 et qui concerne les opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom, Free en étant dispensé car ne possédant pas de fréquences en bande 800 MHz.

Or, l'Arcep constate que si Orange couvrait 33% de cette zone peu dense au 1er janvier 2016, Bouygues Telecom n'assure encore une couverture que de 16% et SFR de 8%, loin des 40% attendus dans 10 mois. L'Autorité met donc en demeure ces deux opérateurs de respecter l'échéance du 17 janvier 2016 et prévient qu'elle "s'assurera du respect par les trois opérateurs de leur obligation".


Bouygues Telecom s'offusque
Bouygues Telecom a aussitôt réagi à cette mise en demeure "dont le seul effet est d'accroître inutilement l'inquiétude des populations concernées", selon son point de vue, et rappelle qu'il "couvre en 4G, avec d'autres fréquences que les fréquences 800 MHz, une large partie des zones de déploiement prioritaire".

Il souligne par ailleurs que l'engagement de couverture en bande 800 MHz à l'échéance est largement à sa portée : la couverture à déployer "porte sur environ 5% de la population nationale, soit la construction de 1200 antennes relais en une année".