Le programme Ariane 6 est enfin définitivement lancé ! La fusée européenne ne peut plus revenir en arrière, les budgets ont été votés, bouclés et débloqués pour lancer la dernière phase de développement du lanceur qui remplacera Ariane 5 à compter de 2020 avec de grandes ambitions à la clé.

L'ESA a ainsi signé le dernier accord nécessaire avec ASL (Airbus Safran Launchers), le budget total du programme avoisinant les 2,4 milliards d'euros, sans compter les 600 millions d'investissements nécessaires sur le pas de tir de Kourou pour préparer le lancement de la prochaine fusée. En marge de la signature de l'accord, on note qu'un autre contrat a été signé pour développer une version améliorée du lanceur Vega dédié aux petites charges.

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Ariane 6 aura pour mission de proposer un accès à l'espace plus accessible, avec des couts divisés par 2 comparés à Ariane 5. Le lanceur sera immédiatement construit dans deux versions.

Ariane 62 sera équipée de deux boosters et se chargera d'acheminer des charges de taille moyenne en orbite basse ou moyenne. Ariane 64 sera équipée quant à elle de 4 boosters pour des charges utiles plus importantes et une mise en orbite haute comme les satellites géostationnaires.

En se déclinant dans une version plus légère, Ariane devrait ainsi s'ouvrir aux satellites plus légers, un marché délaissé du fait d'un prix trop élevé avec Ariane 5 et renvoyés vers les fusées Soyouz ou le lanceur Vega.

C'est en 2020 qu'Ariane 6 fera son vol de qualification. Un baptême de l'air préalable à toute commercialisation de mise en orbite. D'ici là, Ariane 6 aura de la concurrence : les sociétés spatiales privées continuent de proposer des solutions de plus en plus accessibles, avec toutefois quelques accidents. L'avantage pour Ariane 6 sera de proposer un lanceur dont l'intégralité des composants sont fabriqués en interne, contrairement aux sociétés spatiales américaines qui misent encore beaucoup sur des moteurs de fusée de l'ex Union soviétique.