Après une interruption du décompte à H0-20 la semaine dernière en raison d'une anomalie sur l'alimentation en énergie des moyens sols du pas de tir, puis un report à cause de conditions météorologiques défavorables au-dessus de la base de lancement de Kourou, une fusée Ariane 5 a finalement décollé mardi soir.

Ce vol est annoncé comme un succès avec la mise en orbite de deux satellites. Un satellite de télécommunications civiles et gouvernementales TIBA-1 développé par Thales Alenia Space et Airbus Defence and Space pour le compte de l'Égypte et un satellite de télécommunications mobiles GX5 construit par Thales Alenia Space pour l'opérateur Inmarsat.

Pour ce quatrième et dernier lancement de l'année avec Ariane 5, il était demandé une performance totale proche de 10,5 tonnes. Cette mission VA250 était en outre symbolique puisqu'elle marque le 250e lancement d'Ariane depuis le 24 décembre 1979 ; date du premier vol d'Ariane 1.

En l'espace de 40 ans, Ariane a lancé 451 satellites et près de 1 302 tonnes. Entre Ariane 1 et Ariane 5, la performance demandée en orbite géostationnaire a été multipliée par un facteur 10. Arianespace souligne 124 clients ayant utilisé Ariane et 31 fabricants de charges utiles.

Le 100e vol du lanceur lourd européen Ariane 5 a eu lieu en septembre 2018. Au compteur d'Ariane 5, il y a désormais 106 lancements entre 1996 et 2019, dont deux échecs (pour le vol inaugural de la version G ou Générique, puis de la version ECA) et trois échecs partiels où des satellites n'ont pas été placés sur la bonne orbite de transfert.

D'ici 2022, 11 lancements sont encore prévus avec Ariane 5 et en parallèle avec les premiers lancements d'Ariane 6. Le premier vol d'Ariane 6 - qui ne sera pas pour rappel un lanceur réutilisable - aura lieu l'année prochaine.