Le 17 novembre, Arianespace lancera une mission à la fois capitale et délicate : l'envoi simultané de 4 satellites du réseau Galileo. Habituellement, c'est par paire que la fusée place les satellites en orbite.

Pour l'occasion, le lanceur ne sera pas celui traditionnellement utilisé. Ainsi, c'est la version ES d'Ariane V qui se chargera de la mission. Cette version est spécialement conçue pour proposer une charge utile plus importante.

Le lanceur Ariane V ES est normalement capable d'acheminer 21 tonnes de matériel pour le placer sur une orbite située à 400 km d'altitude. Malheureusement, le réseau Galileo a besoin de se trouver à plus de 23 000 km de distance pour offrir une couverture totale du globe. L'astuce est que chaque satellite ne pèse que 730 Kg, de fait, le lanceur sera largement en mesure d'aller plus loin dans l'espace que ce qui est initialement prévu.

Déjà les quatre satellites sont arrivés en Guyane, sur le pas de tir de Kourou où s'organisent les préparatifs. Lorsqu'ils seront placés en orbite et activés, le réseau Galileo disposera de 18 satellites.

Le recours à Ariane V ES vise à accélérer le déploiement du réseau qui a déjà pris beaucoup de retard. En effectuant les lancements par groupe de quatre satellites, Arianespace espère diminuer de moitié le temps nécessaire à la mise en oeuvre de ce qui se présente comme le système de géolocalisation le plus précis au monde.

Au total, il faudra 30 satellites pour que le système soit complet. Malgré tout, Arianespace estime qu'il sera possible d'activer le service dès 2016. Galileo ne devrait toutefois être parfaitement fonctionnel qu'en 2020.