Ainsi, Arnaud Montebourg n'a une fois de plus pas ménagé le secteur des télécoms lors de sa dernière conférence de presse. Selon le ministre, " Les opérateurs se font la guerre sur le dos de l'intérêt général."

Pas question de voir ainsi la baisse générale des prix dans les télécoms comme une faveur ou une stratégie commerciale visant à élever le niveau de vie des consommateurs, pour Arnaud Montebourg, il ne s'agit que de "querelles entre millionnaires" : " Il est hors de question que nous laissions les prix s'effondrer dans les télécoms sur la place publique, pendant que les Français attendent le haut débit ou très haut débit."

"Nous voulons modérer les ardeurs de l'amour du low cost" a-t-il déclaré, visant ainsi plus spécifiquement la politique tarifaire de Free. Pour le ministre, il ne faudrait ainsi pas que les opérateurs s'épuisent dans une guerre visant à tirer les prix vers le bas, une guerre qui entrainerait toujours selon lui une baisse des investissements, et de l'emploi.

En filigrane, Arnaud Montebourg rappelle également que les opérateurs ont pris des engagements concernant le déploiement du haut et du très haut débit, et qu'à trop se focaliser sur les prix des forfaits mobiles, le gouvernement saura appliquer les sanctions prévues en cas de retard vis-à-vis des échéances.

"Nous cherchons l'équilibre et attendons que les opérateurs investissent 30 milliards d'euros ces prochaines années pour développer la fibre optique. Car s'ils ne le font pas, eux, qui le fera ? Sinon les collectivités devront lever plus d'impôts."

Un rappel a également été fait à l'occasion de la mise aux enchères des bandes de fréquences 700 MHz : " L'utilisation par les opérateurs des fréquences radio, qui sont un domaine public, doit avoir des contreparties. Nous sommes en droit de demander des obligations. Chaque fois qu'on attribuera une fréquence, on demandera des comptes."

Ainsi pour l'attribution de ces nouvelles fréquences, Arnaud Montebourg " souhaite inscrire en dur dans le cahier des charges " " des obligations en matière d'emploi et d'investissements de la part des opérateurs." Des obligations qui, aux dernières nouvelles, étaient déjà remplies par ces derniers selon les rapports de l'ARCEP, même si Arnaud Montebourg semble disposer d'informations contradictoires.

Source : 01Net