Les chercheurs et astronomes français ont ainsi réduit le champ de recherche visant à mettre en évidence la présence d'une neuvième planète dans notre système solaire. Désormais, on sait donc vers quels cieux pointer les télescopes et radiotélescopes pour tenter de débusquer cette planète mythique mise en avant fin janvier par Konstantin Batygin et Mike Brown de l'institut Caltec.

Cette planète serait, selon les hypothèses, d'une masse dix fois supérieure à celle de la Terre, elle aurait une orbite vingt fois plus éloignée que celle de Neptune et se voudrait donc particulièrement lente : une année sur cette planète durerait entre 10 000 et 20 000 ans.

Des chercheurs français, Jacques Laskar et Agnès Fienga, ont commenté : "Au vu de tout ce que l'on connait sur les mouvements des planètes du système solaire, nos travaux nous permettent de dire qu'il est possible qu'elle existe, mais pas n'importe où".

Kepler62f-exoplanete

Pour restreindre au maximum la zone de recherche, les chercheurs ont "supposé qu'il y avait bien une planète sur l'orbite proposée par les Américains et regardé l'influence qu'elle aurait sur les autres planètes." "Grâce à la sonde Cassini qui accompagne Saturne depuis 2004, nous connaissons la distance Terre-Saturne à 100 mètres près depuis plus de dix ans. Nous avons regardé comment cette distance serait modifiée par l'existence de la neuvième planète."

Neuvième planète

En résultent deux zones dans lesquelles il est totalement exclu que la planète puisse exister, puisque non compatible avec les données renvoyées par Cassini. "Là, nous supprimons la moitié des directions possibles. Nous divisons le travail par deux."

Reste qu'il faudra sans doute plusieurs années d'observations pour déterminer si cette neuvième planète existe bel et bien. "Cela prendra du temps, peut-être cinq ans, car il faut comparer des vues du ciel espacées d'une à plusieurs années pour confirmer que l'objet est bien sur l'orbite prédite."