Le groupe spécialisé dans les services informatiques Atos s'est lancée dans le rachat de Bull, fabricant de matériel informatique français, en annonçant une proposition de rachat à 4,90 € l'action, soit une surprime d'environ 30% sur le cours, pour un montant de 620 millions d'euros.

Bull reste le dernier grand fabricant d'ordinateur français, concentré sur le segment spécifique des calculateurs et avec une expertise dans des domaines comme la cybersécurité (jusqu'à proposer des smartphones sécurisés pour les professionnels) et le big data, qui permet la gestion de grandes quantités de données pour en tirer de nouvelles informations. Et la détection des menaces via l'analyse du big data est même une tendance forte à venir.

Atos et Bull sont en discussions depuis un an à propos de ce rapprochement qui est déjà approuvé par les conseils d'administration des deux groupes. Dans le communiqué commun, Atos indique que ce rachat doit le maintenir dans sa position de "numéro un du cloud en Europe" et doit lui permettre de créer une "entité dédiée au Big Data et à la cybersécurité sous la marque Bull avec un chiffre d'affaires d'environ 500 millions d'euros. L'objectif est, dans ces secteurs, de faire bénéficier les opérations existantes d'Atos de l'expertise unique de Bull dans les solutions de sécurité et des supercalculateurs (HPC)".

Atos compte sur le poids de la nouvelle entité consacrée à la cybersécurité pour faire la différence sur le marché, "dans un contexte où la sécurité est devenue un enjeu majeur pour construire les environnements numériques de confiance pour les clients".

La marque Bull restera visible sur le marché, même si c'est Atos qui la supervisera désormais et qui promet des synergies permettant de réduire les coûts de fonctionnement sans toucher à l'emploi en France, même si Atos pourrait abandonner certains marchés.