Logo AT&T pro Les chances de mener à bien la fusion entre les opérateurs AT&T et T-Mobile USA sont tombées à 10%, estiment les analystes de Barclays Capital alors qu'elles n'étaient déjà pas très élevées ( 25% ) depuis que la FCC ( Federal Communications Commission ), autorité de régulation américaine des télécommunications, a demandé une enquête complémentaire, procédure qu'elle déclenche très rarement et qui est une façon de montrer son opposition à la fusion.

Après le blocage du Département américain de la justice, c'est un second gros obstacle sur la route de la fusion, qui a conduit AT&T à provisionner 4 milliards de dollars par anticipation d'un échec de l'opération. Si elle venait effectivement à être annulée, AT&T pourrait être obligé de verser jusqu'à 6 milliards de dollars à Deutsche Telekom, maison mère de T-Mobile USA.


L'urgence d'un plan B
Le Financial Times suggère que si l'opportunité d'obtenir une telle somme est attractive pour l'opérateur allemand, elle ne résout pas son problème principal : se séparer de T-Mobile USA qui plombe ses résultats.

En dehors d' AT&T, aucun autre opérateur américain n'est en mesure ou ne veut s'y intéresser. La fusion, qui pourrait créer un nouvel opérateur géant, avec le risque vu par les autorités de constituer un duopole avec Verizon tandis que Sprint serait distancé, reste donc malgré tout d'actualité, avec pour objectif principal de trouver un terrain d'entente avec le Ministère de la justice américain.

Pour mener à bien l'opération de 39 milliards de dollars, il faudra donc multiplier les concessions et les assurances que le jeu de la concurrence ne sera pas pénalisé par l'émergence de ce nouveau poids lourd sur le marché américain.