L'envolée du cours du Bitcoin n'attise pas uniquement la convoitise des investisseurs : les cybercriminels voient ainsi l'occasion de s'enrichir par l'arrivée sur le marché d'utilisateurs novices peu informés.

Si selon Kaspersky Lab, 2018 devait être "l'année des mineurs-web malveillants" faisant suite aux divers plug-ins embarqués dans des navigateurs et qui minent de la cryptomonnaie à l'insu des utilisateurs, le vol de ces devises est également en augmentation.

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Via des attaques de type phishing, des pirates arrivent ainsi à se faire passer pour des instances de confiance et à les faire cliquer sur des liens vérolés qui installent des programmes malveillants. Selon le cabinet d'Ernst & Young, 10% des ICO (initial coin offerings) ont été perdus ou volés par des pirates, cela représente 400 millions de dollars entre 2015 et 2017.

Malgré tout, ce sont les entreprises et leurs serveurs qui devraient devenir la cible principale des hackers. En s'installant sur des serveurs divers et en créant de vastes botnets, les cybercriminels peuvent monter des fermes de minage de grande puissance. Si les revenus sont plus modestes, ils ont le mérite d'être durables et se veulent plus discrets que les fameux rançongiciels.

Autre cible des cybercriminels : les portefeuilles de stockage (wallets) qui sont globalement des maillons faibles dans le fonctionnement des cryptomonnaies. Ainsi, on ne compte plus les piratages de ces coffres forts. On se souviendra du vol de 650 000 bitcoins sur la plateforme Mt. Gox entrainant sa fermeture ou encore du vol des portefeuilles su groupe Tether avec une valeur équivalente à 31 millions de dollars. Les comptes individuels de Coinbase ont également fait l'objet d'attaques et vols, tout comme la plateforme NiceHash avec 4700 bitcoins disparus...