La convergence entre fixe et mobile a du bon quand on maîtrise les deux domaines. Au point de créer des passerelles permettant de démarcher les abonnés mobiles pour essayer de leur vendre des abonnements Internet fixes ou inversement. Cela s'appelle le cross selling et certains semblent s'en servir à outrance.

Si la pratique n'est pas formellement interdite, l' Autorité de la Concurrence veut vérifier si elle ne crée pas une distorsion de concurrence et une forme de vente liée, avec une offre couplée proposée à un tarif attractif.


Le cross selling, atout ou as dans la manche ?
Elle constate en effet que le nombre d'abonnés à l' Internet fixe a fait un bond anormal depuis plusieurs trimestres chez Bouygues Telecom et SFR, alors que celui des opérateurs Orange et Free s'est plutôt dégradé sur la même période.

Or, les deux premiers s'adonnent aux joies du cross selling tandis que Orange ne le pratique pas " en raison de l'incertitude quant à la qualification de ces pratiques au regard du droit de la concurrence " et que Free ne le fait pas non plus pour la bonne raison qu'il ne possède pas ( encore ) de base d'abonnés mobiles à croiser.

L' Autorité de la Concurrence s'est donc auto-saisie pour établir si cette pratique relève d'un avantage pour une entreprise qui en dispose et contribue à un fonctionnement normal du marché ou si elle est de nature à créer des " barrières à l'entrée sur l'un ou l'autre des deux marchés concernés ".