Alors que le gouvernement multiplie les initiatives pour tenter d'imposer le véhicule électrique auprès des consommateurs, grâce notamment à un crédit d'impôt de 30 % pour l'acquisition d'un système de charge ainsi que diverses aides à l'acquisition d'un véhicule 100 % électrique et de divers superbonus écologiques visant les véhicules peu polluants, un nouvel avantage pourrait être proposé aux automobilistes les plus propres.

Nissan leaf  Les députés souhaiteraient ainsi mettre en place une voie réservée aux véhicules les moins polluants sur les autoroutes proposant au moins trois voies. Une de ces voies pourrait ainsi " être réservée aux heures de forte fréquentation à la circulation des véhicules les plus sobres et les moins polluants, des transports en commun, des taxis, des véhicules de services d'auto partage et des véhicules utilisés en covoiturage lorsque le véhicule est utilisé par au moins trois personnes" peut on lire dans un amendement écologiste au projet de loi Macro adopté ce mercredi.

Une proposition qui rejoint une précédente initiative de Frédéric Cuvillier datant de juin dernier, il était alors secrétaire d'État aux Transports. Il proposait ainsi l'ouverture à la circulation de la bande d'arrêt d'urgence lors de la formation de bouchons, sous réserve qu'elle ne soit empruntée que par les taxis, bus et véhicules de covoiturage.

Le covoiturage, tendance qui gagne en popularité depuis que le système est mis en valeur sur Internet au travers de sites spécifiques, mais aussi depuis certaines applications mobiles, est particulièrement considéré par l'État. En marge de cette proposition visant la troisième voie des autoroutes, les députés ont également demandé au gouvernement de présenter un rapport sur " l'opportunité de pratiquer une tarification des péages autoroutiers inversement proportionnelle au nombre de passagers présents dans véhicule" ainsi qu'"une tarification préférentielle pour les véhicules considérés comme écologiques."

L'identification des véhicules entrant dans le cadre des dispositifs dits "propres" pourrait se faire par un retour de la "pastille verte", qui permettait déjà d'identifier quels véhicules pouvaient ou non circuler dans les grandes agglomérations lors de pics de pollution.