Cette plateforme de signalement était dans les tuyaux depuis plusieurs mois. Le ministère de l'Intérieur annonce aujourd'hui sa mise en ligne et précise que son fonctionnement et ses résultats feront l'objet de bilans réguliers.

Via un formulaire, les internautes qui s'identifient ont la possibilité de saisir directement l'Inspection Générale de la Police Nationale. Cela ne constitue pas le dépôt d'une plainte mais permet à une victime ou un témoin de signaler le comportement douteux de policiers.

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Ce signalement - qui n'est donc pas anonyme - peut être accompagné le cas échéant de vidéos, photos ou enregistrements audio.

Pour Paris et sa petite couronne, il était déjà possible pour le citoyen de saisir l'Inspection générale des services. Il s'agit donc d'une généralisation à l'ensemble des citoyens.

En s'inspirant du modèle anglo-saxon, un site comme Copwatch se donne pour mission de dénoncer les violences policières. Il accueille avec cynisme le lancement du formulaire en ligne pour saisir l'IGPN.

Pour le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le nouvel outil en ligne n'est " ni un vecteur de délation, ni un défouloir ". Il insiste sur le fait que les signalements anonymes ne seront pas pris en compte et que " les signalements malveillants ( ndlr : mensongers ) seront portés à la connaissance de l'autorité judiciaire ".