Après les résultats préliminaires très sombres de son bilan financier, BlackBerry a annoncé dans la foulé un début d'accord avec son actionnaire Fairfax en vue d'un rachat de la société pour un montant de 9 dollars par action, soit environ 4,7 milliards de dollars.

Il ne s'agissait cependant que d'une base de discussions qui laisse (presque) libre BlackBerry pour trouver d'autres repreneurs éventuels tandis qu'il reste cinq semaines pour finaliser la proposition de rachat. La publication des résultats trimestriels du deuxième trimestre fiscal, qui confirme les grosses difficultés du groupe et les méventes du BlackBerry Z10, a conduit certains analystes à appeler ses clients à chercher des alternatives à la plate-forme ou du moins à préparer une sortie.

De son côté, BlackBerry fait tout ce qu'il peut pour tenter de rassurer et de conserver sa base de clients, qui reste sa plus grande force, malgré un début d'érosion. Mais cet ensemble de facteurs négatifs fait dire aux observateurs qu'il sera difficile de trouver un repreneur venant surenchérir sur la proposition de Fairfax.

Et certains imaginent déjà que le fonds canadien (et ses partenaires puisqu'il s'agit en fait d'un consortium) pourrait revoir à la baisse son offre en la repositionnant quelque part vers les 7 dollars par action. C'est du moins ce que suggèrent plusieurs analystes au blog All Things Digital, dont Eric Jackson, de Ironfire Capital, qui indique qu'un prix entre 5 et 7 dollars l'action serait plus en phase avec les résultats annoncés.

BlackBerry a fort à perdre si la confiance du secteur professionnel est rompue car c'est là maintenant son dernier bastion. Le fabricant se raccroche à l'augmentation du nombre de déploiements de solutions BES 10 cet été (pour évaluation ou exploitation) pour y croire encore.