Dès l'annonce de la mise en place d'un comité spécial pour évaluer les options stratégiques possibles du fabricant BlackBerry, Prem Watsa, membre du conseil d'administration et gestionnaire du fonds Fairfax Financial Holdings, principal actionnaire de la société, était parti en campagne pour tenter de bâtir une offre de rachat.

Et malgré les difficultés pour réunir d'autres investisseurs face à une entreprise dont l'activité est en chute libre malgré la tentative de relance par la plate-forme BlackBerry 10, c'est bien Fairfax qui se propose, au sein d'un consortium de racheter le fabricant pour un montant de 4,7 milliards de dollars.

Le conseil d'administration a validé les termes proposés et signé une lettre d'intention qui donne l'avantage à la proposition de Fairfax mais ne constitue pas encore un accord final, ce dernier devant être entériné le 4 novembre prochain...à moins que d'autres repreneurs ne fassent surface.

BlackBerry s'engage ainsi à mener des négociations avec Fairfax et devra lui verser une pénalité si une proposition alternative est finalement validée. Le projet de Fairfax prévoit notamment de faire sortir BlackBerry des cotations pour rééquilibrer la société sans la pression des marchés financiers et le couperet du bilan financier trimestriel.

BlackBerry a annoncé vendredi dernier des résultats financiers trimestriels préliminaires très mitigés, accompagnés d'un projet de suppression de 4500 emplois qui ont une nouvelle fois fait plonger son cours en bourse. Le groupe a également annoncé vouloir se recentrer sur le secteur professionnel.