Comme en Inde, le système de chiffrement des flux de données sur les terminaux Blackberry mécontente les Emirats Arabes Unis dans la mesure où ils ne peuvent surveiller et contrôler ces contenus, l'architecture du système de Research in Motion passant par des serveurs hébergés hors de leurs frontières.

Cet aspect inquiète également d'autres nations, soucieuses de voir des informations confidentielles transiter par des serveurs étrangers. Pour les Emirats Arabes Unis, les Blackberry ne répondent pas aux critères des législations locales, les données étant sous le contrôle exclusif d'une société étrangère et transitant immédiatement vers des serveurs hors des pays concernés, " ce qui a des répercussions sur les plans social, judiciaire et de la sécurité nationale ", indique l'autorité de régulation des Télécoms.


A la recherche de solutions
L'opérateur Etisalat avait tenté l'an dernier d'installer un logiciel de surveillance sur les terminaux Blackberry, provoquant la colère des utilisateurs et écornant l'image de l'équipementier Nokia Siemens Networks.

Ce qui avait été présenté comme un " correctif " avait été dénoncé par Research in Motion, qui en avait révélé la vraie nature, à savoir permettre la surveillance de la messagerie des terminaux. Si l'opérateur a finalement fait marche arrière, l'absence de système de monitoring des Blackberry reste une préoccupation de l'autorité de régulation.

La menace d'un retrait des Blackberry de ces marchés n'est pas encore formulée directement mais la question est clairement posée et devrait conduire à de nouvelles négociations pour tenter de trouver un terrain d'entente.

Source : Financial Times