La technologie Bluetooth veut évoluer avec les usages. Il y a déjà le Bluetooth 2.x tel qu'on le trouve dans la plupart des téléphones portables, pour relier des oreillettes / casques sans fil ou échanger de petits fichiers et le Bluetooth 3.0 destiné aux transferts de fichiers volumineux et utilisant la couche radio 802.11.
Il y a désormais la spécification v4.0 relative à l'inverse au Bluetooth low energy ( basse énergie ) que vient de valider son groupe de promotion, le Bluetooth SIG. Celui-ci va pouvoir servir de mode de communication pour des capteurs grâce à sa consommation très faible d'énergie ( voir notre dossier ).
Ce domaine va connaître d'importants développements dans les années à venir et toucher de nombreux secteurs, à commencer par les capteurs pour le fitness et le suivi de la santé. Le Bluetooth low energy offre en effet des atouts non négligeables, comme une consommation très faible d'énergie dans toutes ses configurations de fonctionnement ( pic, moyenne, veille ), permettant d'alimenter un capteur pendant des années avec une simple pile bouton, avec un coût réduit et une interopérabilité entre les matériels des différents fabricants.
Elle repose notamment sur les avancées réalisées par Nokia avec sa technologie WiBree, dont les ressources ont été absorbées par le Bluetooth SIG en 2007, de manière à éviter l'émergence de deux normes comparables qui seraient entrées en concurrence.
Une spécification dédiée aux capteurs
Le débit reste le même que le Bluetooth Standard, autour de 1 Mbps, et toujours en hopping sur la bande de fréquences 2,4 GHZ ( sauts de fréquences ) permettant de réduire les interférences avec d'autres technologies sans fil et d'en accroître la portée : environ 100 mètres.
Elle utilise en outre une adresse d'accès 32 bits pour des connexions à des systèmes secondaires, assurant la possibilité de connecter des milliards d'appareils, sans négliger la sécurité via un chiffrement AES 128 bits.
Deux configurations sont possibles pour le Bluetooth low energy, l'une comprenant une intégration à un contrôleur Bluetooth ( mode dual ), qui permettra sa prise en compte en plus des fonctionnalités Bluetooth classiques ( pour faire office de lecteur des capteurs, par exemple ), l'autre sans le contrôleur ( mode individuel ), qui correspond au mode de fonctionnement des capteurs, avec la plus faible consommation d'énergie et le coût le plus réduit et qui assurent un transfert de données point à multipoint sécurisé lorsqu'il est interrogé, permettant d'imaginer des capteurs reliés à Internet.
Publié le
par Christian D.


Journaliste GNT spécialisé en mobilité / Ante-Geek des profondeurs du Web et d'ailleurs
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