Blyk logo C'est un modèle audacieux quoique pas tout à fait inédit dans lequel s'est lancé l'opérateur virtuel britannique Blyk : se financer intégralement sur la publicité et capter la cible spécifique des 16-24 ans en proposant des forfaits gratuits sous réserve d'accepter de recevoir des SMS de publicité ciblée.

Fondé par un ancien président de Nokia, Blyk ose le financement intégral par la publicité, ce qui n'est pas allé sans quelques doutes sur la survie d'un tel modèle à son lancement. Mais c'est aussi pour bon nombre d'observateurs l'occasion de vérifier si ce modèle est viable, dans l'espoir de le transposer, au moins en partie, auprès des opérateurs traditionnels.


Une activité démarrée sur les chapeaux de roue
Et depuis son lancement à l'automne 2007, il faut avouer que cet opérateur virtuel d'un genre nouveau semble avoir réussi à se positionner sur le créneau visé. En ciblant soigneusement les publicités selon les goûts des utilisateurs, définis à l'inscription au service et en s'attaquant à une tranche d'âge plus facilement prête à jouer ce jeu d'interactivité entre utilisateurs et marques, Blyk obtient des taux de clic ( 29% ) bien supérieurs à ceux des portails opérateurs, lui permettant d'alimenter son modèle.

Il a ainsi réussi à capter en quelques mois plus de 100.000 utilisateurs en leur offrant 43 mn de communication et 217 SMS par mois en échange de plusieurs SMS publicitaires par jour en provenance de marques célèbres.

Après le Royaume-Uni, Blyk s'apprête maintenant à conquérir l'Europe, en commençant par les Pays-Bas, plus tard dans l'année, puis par les marchés d'Allemagne, d'Espagne et de Belgique dès l'an prochain, des pays dans lesquels la concurrence entre opérateurs est pourtant féroce mais qui promettent des opportunités de retours publicitaires particulièrement intéressantes.

Les fondateurs de Blyk sont en discussion pour déterminer sur quel réseau opérateur s'appuyer dans chacun de ces pays. Mais ils comptent bien ne pas s'arrêter là et se lancer plus tard sur d'autres marchés européens, à la faveur de la souplesse de leur modèle économique.