Bouygues logo La chose a été annoncée ce lundi par l'association de consommateurs UFC Que Choisir. Bouygues Télécom, troisième opérateur mobile en France, semble se défaire des abonnés qui abusent de leur forfait illimité Neo.


Ils ne respectaient pas les conditions d'utilisation

Pour rappel, ce forfait, lancé par Bouygues Télécom le 1 mars 2006, donnait droit à des communications illimitées vers les numéros fixes et mobiles en France métropolitaine de 20 heures à minuit, ce quel que soit l'opérateur.

Logo ufc Plusieurs abonnés ont vu leurs comptes fermer. Selon UFC Que Choisir, " Bouygues affirme que les abonnés concernés ne respectaient pas les conditions d'utilisation du service. La plupart sont accusés d'avoir cédé leurs communications. Autrement dit, ils auraient prêté leur carte SIM à des tiers afin qu'ils bénéficient eux aussi des communications illimitées. Pour étayer ses dires, l'opérateur affirme détenir des éléments prouvant que la carte SIM avait été insérée et utilisée dans plusieurs téléphones. D'autres clients, quant à eux, sont accusés d'avoir joint des plates-formes téléphoniques leur permettant d'utiliser une carte prépayée ( style Kertel, Central Télécom, Allomundo... ), une formule tout à fait légale qui permet de téléphoner moins cher vers l'étranger mais que l'opérateur interdit."

Pire encore pour les clients concernés, ces derniers ont, en plus d'avoir vu fermer leurs comptes, reçu la facture correspondant à la durée d'engagement minimale restante, jusqu'à plusieurs centaines d'euros.


Une méthode expéditive et contestable

L'association de consommateurs déplore : " Au-delà du fait que l'on peut s'étonner qu'un opérateur de téléphonie se donne les moyens de savoir quand et combien de fois un abonné change la carte SIM de son téléphone, ce qui revient à une sorte de traçage, c'est la méthode employée qui est contestable. Selon ses conditions générales, Bouygues s'autorise en effet à suspendre une ligne de manière unilatérale après avoir contacté le client puis à résilier le contrat à partir du quinzième jour suivant la suspension. Une procédure quelque peu expéditive qui ne prévoit ni mise en garde permettant aux clients fautifs de cesser leurs agissements, ni mise en demeure préalable donnant aux abonnés de bonne foi la possibilité de contester la décision. Rien n'empêche en effet un titulaire d'une ligne mobile d'utiliser sa carte SIM sur des téléphones différents. La manière de faire est d'autant plus critiquable que Bouygues ne respecte pas forcément la procédure qu'il s'est imposée, certains clients ayant vu leur contrat résilié au bout de seulement 48 heures.

Outre demander à Bouygues Télécom des preuves de ses affirmations, il est possible aux clients de bonne foi de contester la résiliation par lettre recommandée avec accusé de réception dans un premier temps, et si besoin devant les tribunaux. De son côté, le service juridique de l'UFC-Que Choisir va prendre contact avec l'opérateur afin de lui demander des explications et surtout de clarifier ce que l'opérateur entend par cession des communications. Il ne faudrait pas que Bouygues face un amalgame entre les clients qui abusent réellement et ceux qui ne font que profiter pleinement d'un forfait qu'ils paient jusqu'à 147,90 euros par mois. "

Les clients abusent-ils vraiment ou est-ce que ladite offre pèse-t-elle autant sur les résultats financiers comme nous l'apprenions l'été dernier ' Avouez que la question vient tout naturellement à l'esprit...