Après SFR puis Virgin Mobile, le groupe Numericable emmené par l'homme d'affaires Patrick Drahi va-t-il mettre la main sur l'opérateur Bouygues Telecom pour 10 milliards d'euros ? La rumeur n'est pas nouvelle mais elle pourrait passer du bruit de couloir à la réalité cette semaine, dès le conseil d'administration de mardi.

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait déjà suggéré que les opérateurs feraient mieux de s'occuper de l'investissement dans leur réseau plutôt que de chercher à se racheter entre eux. Dans un court communiqué adressé aux agences de presse, il enfonce le clou :

"La consolidation n'est pas aujourd'hui souhaitable pour le secteur. L'emploi, l'investissement et le meilleur service aux consommateurs sont les priorités. Or les conséquences d'une consolidation sont à ces égards négatives, comme l'ont prouvé les cas récents en Europe", a-t-il indiqué.

De son côté, le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a fait valoir dans une émission télévisée que "SFR et Numericable avaient pris des engagements en matière d'investissements, l'ensemble du territoire n'est pas couvert à ce jour", relève l'AFP.

L'endettement déjà très fort de Numericable après son rachat de SFR risque de constituer un frein très sérieux pour la pertinence d'une acquisition de Bouygues Telecom, notamment du point de vue social.

Source : AFP