Nokia a ouvert les hostilités en octobre 2009 contre Apple, portant plainte pour la violation supposée de plusieurs de ses brevets dans les technologies mobiles, ouvrant un front non commercial dans la lutte que se livrent les deux fabricants pour le contrôle du segment haut du marché des smartphones.

Le groupe finlandais avait renforcé sa plainte par une requête auprès de l' ITC ( International Trade Commission ), demandant l'arrêt de la distribution des produits mobiles Apple sur le sol américain. Le groupe de Cupertino n'avait pas tardé à répliquer en portant réclamation auprès de l' ITC, affirmant à son tour la pérennité de brevets que Nokia utiliserait sans autorisation.

Depuis, l' ITC a validé certaines des requêtes, confirmant l'ouverture d'enquêtes et demandant des éclaircissements aux deux acteurs. Mais Il semble bien que Nokia soit décidé à maintenir la pression sur Apple : le fabricant finlandais vient de porter plaintes au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas, mettant en évidence 13 nouveaux brevets qu' Apple auraient violés.


Nouvelle charge contre Apple
Ils portent sur des aspects variés : interface utilisateur, accès au portail d'applications, réduction du bruit ambiant, schéma d'antenne, messagerie, composants internes, rétroéclairage, gestion des différentes couches radio...

Nokia indique que ces brevets ne sont pas considérés comme " essentiels " ( indispensables au bon fonctionnement des standards ) et qu'ils couvrent des inventions et optimisations développées en interne.

Ces 13 nouveaux brevets viennent ainsi s'ajouter aux 24 brevets associés à la réclamation faite à l' ITC et à la plainte auprès d'une cour du Delaware d'octobre 2009.  Paul Melin, vice-président de la propriété intellectuelle de Nokia, suggère que certains éléments de l'interface présents sur iOS ont été brevetés par le fabricant finlandais plus de 10 ans avant le lancement de l' iPhone.

La société rappelle une nouvelle fois qu'elle a dépensé 40 milliards d'euros en R&D ces vingt dernières années, se constituant un portefeuille de plus de 11 000 familles de brevets, et qu'elle n'entend pas que d'autres les utilisent sans autorisation.