En France, l'arrivée du service de VTC Uber s'est rapidement heurté à la gronde des chauffeurs de taxi et du gouvernement, qui a déclaré l'activité de l'entreprise américaine illégale sur le territoire.

Mais aux USA et en particulier en Californie, dans l'État qui a vu naitre le service, Uber est roi, au point d'avoir récemment réussi à mettre la plus populaire société de taxis de San Francisco au bord de la faillite.

Tout ne se passe toutefois pas sans heurts non plus au pays de l'Oncle Sam, et l'État de Californie vient de sanctionner Uber par une amende de 7,6 millions de dollars pour avoir ignoré le régulateur fédéral.

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Uber devait ainsi transmettre des données concernant ses chauffeurs à la CPUC, la California Public Utilities Commission, ce qu'elle n'a évidemment pas fait. Si Uber conteste les faits, la firme a toutefois préféré payer l'amende pour éviter la suspension de sa licence d'exploitation.

La Commission de Californie souhaitait obtenir des informations sur les chauffeurs du service, notamment sur leur accessibilité et les motifs qui permettent aux chauffeurs d'accepter ou de refuser une course. Selon les lois de Californie, les services de partage de courses sont légaux, mais ils doivent opérer de manière totalement transparente. En refusant de communiquer les données demandées par la Commission en juillet dernier, Uber s'est placé hors la loi.

L'affaire devrait être portée en Cour d'appel selon Uber, mais il devient de plus en plus évident qu'après une montée en puissance fulgurante, la société et ses activités ne sont plus véritablement bienvenues en Californie. La ville natale de l'application est ainsi l'occasion pour Uber de rencontrer des difficultés légales qui concernent le statut de leurs employés ou sous-traitants. Une class action est également en cours à l'encontre du service.

Avec une valorisation estimée à hauteur de 62 milliards de dollars, il est facile pour Uber de payer les 7 millions de dollars d'amende et de discuter ensuite.