Carrier IQ, ce service présent sur des millions de mobiles qui ne serait là que pour des besoins d'optimisation des réseaux mobiles des opérateurs mais qui peut se révéler très indiscret, continue de faire parler de lui.

Pendant que son éditeur s'échine à expliquer l'innocuité de son fonctionnement, affirmant entre autres que les données personnelles collectées dans un log sur le terminal ne sont pas forcément celles qui sont réellement récupérées, contrairement à ce qu'a démontré l'expert en sécurité qui a mis en avant son existence, d'autres éléments encore plus troublants émergent.

L'un des représentants de Carrier IQ a en effet reconnu avoir été approché par le FBI qui aurait sans doute apprécié de pouvoir utiliser le service pour jeter à l'occasion un coup d'oeil dans les téléphones des utilisateurs.

Officiellement, la demande du FBI a été rejetée et l'organisation gouvernementale a indiqué de son côté n'avoir jamais obtenu aucune information via Carrier IQ mais la déclaration instille le doute et relance le débat sur les possibilités réelles du service qui pourraient être aisément détournées pour se transformer en surveillance massive des utilisateurs mobiles.


Simple intérêt du FBI ?
Andrew Coward, vice-président du marketing chez Carrier IQ, interrogé par le sénateur Al Franken qui avait demandé une enquête sur l'éditeur, a affirmé qu'aucune autre entité gouvernementale n'a tenté de contacter l'éditeur.

De son côté, un porte-parole du FBI a souligné que l'agence gouvernementale contactait régulièrement de nombreuses sociétés développant de nouvelles technologies dans un but prospectif...et plus si affinités.

On n'en saura pas plus pour le moment, l'agence refusant de divulguer tout document relatif à ses requêtes auprès de Carrier IQ du fait que l'éditeur est sous la surveillance de la FTC ( Federal Trade Commission ) qui cherche à savoir s'il y a eu violation de la législation sur les données personnelles.

Carrier IQ a de nouveau justifié dans un long document les qualités de son service que l'expert en sécurité Trevor Eckhart avait qualifé pour sa part de rootkit devant son caractère furtif et difficilement désactivable. Mais il se pourrait bien que les demandes d'explications ne soient pas terminées.

Source : Associated Press