La puce magnétique et le cryptogramme visuel de la carte bancaire ne suffisent plus à protéger les clients et les banques de la fraude. Les faussaires disposent depuis quelque temps de moyens permettant de falsifier des cartes et de piocher ainsi sans limites ou presque dans le compte de clients ou depuis des comptes factices.

Les établissements financiers français testent ainsi une parade au problème : la carte bancaire dynamique. Il s'agirait d'intégrer à la carte bancaire de l'utilisateur un cryptogramme dynamique, qui changerait toutes les 20 minutes et se présenterait comme une clé permettant de certifier les transactions. En cas de détournement de coordonnées bancaires, un pirate n'aurait ainsi pas plus de 20 minutes pour mettre à bien une fraude, après quoi ses données seront obsolètes.

cryptogramme dynamique

Oberthur Technologies était le premier à évoquer cette solution actuellement en test depuis septembre dernier auprès de 1000 clients sélectionnés par Banque Populaire Caisses d'Épargne (BPCE).

La fraude sur Internet basée sur l'usurpation du cryptogramme visuel CVV représentait 153 millions d'euros l'année dernière, la généralisation de ces cartes à cryptogramme dynamique pourrait la réduire de 95 %.

Reste que les sites de vente en ligne devront s'adapter à cette nouvelle technologie : beaucoup imposent d'enregistrer ses coordonnées bancaires pour faciliter les achats. Il ne sera plus possible d'effectuer des achats en un clic sur Amazon par exemple, puisque le site de vente devra proposer une case dans laquelle le client devra entrer son cryptogramme dynamique.