La carte d'identité électronique sera équipée de deux puces sécurisées à technologie sans contact. La première sera obligatoire et contiendra des données biométriques numérisées ( état civil, adresse, taille et couleur des yeux, empreintes digitales, photographie ). La deuxième sera facultative pour donner accès à des services ( authentification à distance, signature électronique ).

Mais entre le Sénat et l'Assemblée nationale, le torchon brûle pour une question de lien faible ou fort. Le Sénat estime ainsi qu'il ne devrait pas être possible d'identifier une personne en croisant ultérieurement les " données biographiques et biométriques ".

Pour le Sénat, lors d'une vérification d'identité, la base de données centrale doit seulement indiquer si une identité correspond à une empreinte sans pour autant la désigner. La majorité à l'Assemblée nationale plaide pour le lien fort qui permet donc de faire correspondre données biométriques et biographiques pour obtenir une identité.

Les opposants au lien fort dénoncent un fichage général des Français de type policier. Cette question occasionne un jeu de navette entre les deux chambres parlementaires sans pour autant de consensus possible en dépit d'une commission mixte paritaire qui est déjà intervenue.

Mercredi, l'Assemblée nationale a adopté une version du texte de la proposition de loi avec le fameux lien fort soutenu par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant qui a déclaré : " puisque nous avons les moyens techniques pour identifier l'usurpateur, utilisons-les ".

Le texte doit encore repasser devant le Sénat pour un retour à l'Assemblée en vue d'une adoption définitive.

Source : AFP