Malgré une véritable énergie du désespoir pour tenter de trouver un repreneur, qui s'est manifestée par des vidéos et chansons humoristiques sur leur sort, avant de faire place à des vidéos expliquant l'étendue de leur champ de compétences, les salariés du centre de R&D mobile de Rennes n'ont pas trouvé de candidat sérieux.

Devant la volonté de Motorola, qui fait face à de grosses difficultés dans le domaine mobile, de fermer le site, ils avaient tenté d'attirer l'attention sur eux afin de sauver leurs emplois mais aussi ceux de l'ensemble des sous-traitants qui les accompagnaient.

Nous avions évoqué leur combat à la fin du mois de novembre 2008 mais l'échéance de fermeture du centre, fixée à début février 2009, est arrivée et la confirmation d'une fermeture définitive est tombée, malgré une expertise dans tous les domaines de la téléphonie mobile, de la 3G au WiFi en passant par le GPS.


Le miracle n'aura pas eu lieu
Une délégation doit maintenant rencontrer le secrétaire d'Etat à l'emploi, Laurent Wauquiez, afin de mettre en place un plan social d'envergure pour les 138 salariés du centre. Une cinquantaine d'entre eux pourrait attaquer Motorola devant les prud'hommes.

Mais cette fermeture n'est que la première d'une série. Outre des risques de suppression de postes supplémentaires sur les sites Motorola de Toulouse et Saclay, ce sont 340 ingénieurs du centre Texas Instruments de Villeneuve-Loubet ( à proximité de Nice ) qui s'attendent à être licenciés au cours du mois de février.

Le fondeur américain a connu un dernier trimestre 2008 difficile et s'attend à un premier semestre 2009 assez faible. Outre les difficultés économiques, les salariés soupçonnent le groupe de vouloir rapatrier les compétences sur le territoire américain et de profiter de la crise pour fermer carrément le site français.

Dans ce cas aussi, la déception peut s'exprimer en vidéo, postée sur Youtube, sur le thème musical de la série télévisée Dallas ( " ton univers impitoyable..." ), où se situe justement le siège social de Texas Instruments...

Source : Les Echos