C'est au cours d'une conférence qui s'est tenue à Bruxelles que le directeur juridique de Microsoft, Brad Smith, a partagé l'information. Microsoft aurait ainsi mis seulement 45 minutes à une demande d'informations transmises par le FBI, en réponse à une requête de la France juste après l'attentat commis par les frères Kouachi en plein Paris, au siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

Microsoft-nouveau-logo  "Il y a tout juste deux semaines, le Gouvernement français a recherché le contenu des e-mails de deux comptes de clients détenus par Microsoft lorsqu'ils étaient à la poursuite des suspects de Charlie Hebdo".

La demande française a été transmise au FBI, qui a ainsi contacté Microsoft. La firme a jugé la requête légitime et choisie de la traiter en urgence afin de permettre d'accélérer l'enquête des autorités françaises, le tout n'aura pris que 45 minutes d'après la firme de Redmond.

Si la démonstration a été faite de l'efficacité et du pouvoir des géants du Web sur ce type d'enquête ( même si on ne sait actuellement pas quels éléments ont ainsi pu être récupérés par les enquêteurs par le biais des analyses d'e-mails), Microsoft souhaite pour autant rester maître des données de ses utilisateurs.

La firme envisage ainsi le chiffrement de l'intégralité des communications pour limiter l'espionnage des échanges de ses clients, une fonctionnalité aujourd'hui très populaire en réponse aux affaires d'écoutes illégales de la NSA à travers le monde. Microsoft lutte également actuellement contre une décision de la justice américaine qui l'obligerait à donner l'accès à des données d'utilisateurs européens, et ce, sans que la justice européenne ne se soit prononcée au préalable.