Rip Le texte de loi qui obligerait les particuliers et les entreprises à remettre leurs clés de chiffrement aux autorités sera t-il appliqué ' Car si le gouvernement n'a jusqu'à présent jamais cherché à le faire respecter, ce texte existe bel et bien et a même été inscrit il y a quelques années au chapitre trois du Regulation of Investigatory Powers Act ( RIPA ).

Si les autorités voulaient appliquer ce texte, cela signifierait la fin de la liberté de protéger ses documents. Résultats : la grogne certaine des particuliers et, plus grave, la fuite des entreprises du pays pour qui le chiffrement de leurs correspondances est parfois vital dans un marché hautement concurentiel ou par nature confidentiel.


Une loi inapplicable

La lutte contre l'usage de la cryptographie par les groupes terroristes semble être la raison essentielle du gouvernement pour réactiver cette loi. Mais les réactions des défenseurs des libertés individuelles ne se sont pas faites attendre. Ceux-ci rétorquent que cette loi revient à criminaliser d'office la population et avancent même l'inefficacité de cette mesure sécuritaire. Rappelons que ce texte oblige quiconque à remettre ses clés de chiffrement.

Celui qui refuserait de divulguer ses clés pourrait encourir jusqu'à deux ans de prison. Le problème est que l'éventuel terroriste préférera enfreindre cette loi et courir le risque de deux ans de prison plutôt que de fournir ces clés pour lui faire encourir beaucoup plus de temps d'emprisonnement. Logique...


Fuir ou subir

Rip Du côté des entreprises, ce n'est guère mieux. Certaines d'entre elles, notamment dans le secteur bancaire ne prendront pas le risque de rester dans le pays.

D'autres encore, ne viendront tout simplement pas s'implanter en terres britanniques. Et puis celles déjà présentes sur le territoire peuvent très bien faire réaliser leurs chiffrements en dehors du pays. Inefficacité de cette loi encore une fois...

Si le gouvernement n'a pas encore pris sa décision définitive, ce n'est pas uniquement à cause des associations de défense. Il est bien conscient du fait qu'il sera pratiquement impossible techniquement de prouver le contenu illégal de contenus qu'on n'arrive pas à déchiffrer. De même, et ça c'est dans la nature humaine, on ne peut forcer quelqu'un à se souvenir d'un mot de passe qu'il a oublié.

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