La Chine souhaite résolument mettre un terme aux rumeurs, colportage et diffamation en ligne, et avait annoncé un nouvel éventail de sanctions et de conditions pouvant amener les internautes à se rendre hors la loi, et donc susceptibles de peines de prison.

Sina-Weibo  Cette semaine, la Police chinoise a interpellé un adolescent à qui l’on reproche d’avoir publié une fausse rumeur en ligne à peine une semaine après la mise en place des nouvelles mesures. Une rumeur qui doit devenir virale avant d’être sanctionnée, les autorités ayant établi qu’elles devaient faire l’objet de 500 partages ou de 5000 vues avant la mise en place de mesures.

L’adolescent en question a été inculpé pour avoir publié un texte dans lequel il remet en question la mort suspecte d’un homme, liée selon lui à la brutalité policière plutôt que celle annoncée dans le rapport officiel.

La publication s’est faite sur le réseau social Sina Weibo, et la police n’est pas intervenue immédiatement. Au lieu de cela, certains policiers se seraient invités sur la page en question et se sont lancés dans des débats.

Aucune des publications de l’adolescent n’a dépassé la barre des 500 partages, pourtant il aurait fait une erreur d’identification dans l’un de ses commentaires, permettant à la police de considérer ses propos comme incomplets et diffamatoires.

En outre, Quartz rapporte que ses propos ne devraient théoriquement être considérés comme illégaux que s’ils étaient voués à causer du tort à une personne ou une institution en particulier. Or il s’est entouré de précautions dans ses propos pour ne pas accuser directement la police comme étant à la cause directe du décès de l’individu en question.

Actuellement, l’adolescent est détenu pour trouble de l’ordre public, et si son cas reste encore à étudier, une chose est désormais claire : la Chine ne rigole plus avec les actions en ligne de ses concitoyens.

Source : Quartz