Chine_Police_Virtuelle La Chine compte à ce jour plus de 230 millions d'internautes et en ambitionne plus de 300 millions d'ici à la fin de l'année. Mais comme nous le rapportons souvent dans nos colonnes, les internautes chinois ne bénéficient pas de la pleine liberté d'expression que devrait pourtant leur conférer ce puissant média de communication. Dans un contexte politique des plus tendus, l'Empire du Milieu ternit une nouvelle son image internationale suite à la sévère condamnation de Yang Chunlin.

Ce cyberdissident de 52 ans et ancien ouvrier d'usine a été condamné lundi par un tribunal chinois à une lourde peine de 5 ans d'emprisonnement pour subversion, indique l'AFP. Les faits et donc le crime de Chunlin remontent à l'année dernière où selon son avocat, il avait ouvertement fait état sur le Web de sa préférence pour les droits de l'Homme par rapport à la tenue des prochains Jeux Olympiques d'août 2008. Preuve à l'appui, une lettre ouverte et une pétition signée par une dizaine de milliers d'internautes publiées sur la Toile avec pour slogan : " Nous voulons les droits de l'Homme, pas des Jeux Olympiques ". L'annonce de cette condamnation intervient au moment de l'allumage de flamme olympique en Grèce et alors que la Chine a réaffirmé qu'elle n'intensifierait pas la répression avant les JO.


La vidéo via le Net sous haute surveillance
L'association Reporters Sans Frontières rappelle que le contrôle de l'Internet est très strict en Chine, avec 5 organes de contrôle sur le Web chinois et une véritable cyberpolice qui surveille les moindres faits et gestes des internautes. Depuis une législation entrée en vigueur le 31 janvier 2008*, les sites de partage de vidéos sont particulièrement dans la ligne de mire et le 20 mars, 25 forums Internet sur lesquels il était possible de diffuser des vidéos ont été fermés en raison de la présence de contenus obscènes, violents ou portant atteinte à la sécurité nationale ou à l’intérêt national. D'autres sites ont reçu des avertissements.

* Les sites doivent obtenir une autorisation du gouvernement pour diffuser des vidéos et appartenir partiellement à l'Etat.