Victime de cyberattaques attribuées à la Chine, Google a menacé de quitter l'Empire du Milieu. Depuis, le ton est sensiblement monté entre Pékin et Washington, avec des reproches voilés mêlant attaques informatiques organisées et censure aujourd'hui intolérable du Net.

Mais la Chine met en avant une certaine bonne foi, en revendiquant non seulement un Internet ouvert et se disant tout aussi victime de cyberattaques. Ce n'est alors sans doute pas un hasard si la presse chinoise rapporte une action qui sonne comme un geste fort. On s'étonnera, ou pas, que les faits qui remontent à novembre 2009 ne sont relatés qu'aujourd'hui.

hacker Selon China Daily, la police chinoise a procédé à l'arrestation de trois individus derrière le réseau  Black Hawk Safety Net, dont la devanture Web a été fermée. Le site est présenté comme " le plus important site d'entraînement pour hackers ". On parle ici majoritairement de black hat hackers avec à leur disposition du matériel comme des chevaux de Troie pour prendre le contrôle à distance d'ordinateurs.

Ouvert en 2005, le site avait un aspect " pédagogique ", avec notamment l'apprentissage de l'écriture de programmes malveillants et l'explication de la manière dont les utiliser. Un simple amusement pour certains membres mais pas pour tous, avec l'intention de verser dans la cybercriminalité lucrative. Le site comptait plus de 17 000 membres enregistrés gratuitement, et plus de 12 000 qui payaient.