Le développement d'un système d'exploitation national n'est pas une première tentative pour la Chine. Le but est de réduire sa dépendance vis-à-vis d'acteurs étrangers et répondre à un impératif de sécurité.

Cet objectif est devenu plus pressant avec les révélations sur le vaste système de surveillance opéré par les États-Unis. La proche fin de support du système d'exploitation Windows XP encore très populaire en Chine est aussi une occasion saisie pour lancer COS.

COS À base Linux, COS - pour China Operating System - se destine à tout un ensemble d'appareils. Les ordinateurs, les smartphones, les tablettes ou encore des décodeurs TV. Dans un pays où le nombre de mobinautes explose, COS semble néanmoins avoir été essentiellement pensé pour les plateformes mobiles.

Selon un chercheur de l'Académie chinoise des sciences (Chinese Academy of Sciences), COS utilise un noyau Linux mais tout le reste a été développé de manière complètement indépendante par la société Liantong Network Communications Technology.

COS peut exécuter des applications Java, des applications Web dont en HTML5. Il est compatible avec plus de 100 000 applications et ne prend en charge qu'une unique plateforme officielle pour le téléchargement d'applications.

Les opérateurs China Mobile et China Telecom auraient testé des smartphones équipés de COS au cours des trois derniers mois et le système d'exploitation aurait reçu le soutien de plusieurs fabricants.

En Chine, l'immense majorité des smarphones fonctionnent sous Android et les démonstrations de COS à la télévision chinoise font immanquablement penser au système d'exploitation de Google. Jusqu'à ce demander s'il ne s'agit pas d'une version modifiée d'Android.

La promotion de COS est pour le moins étonnante avec l'accent mis sur la possibilité d'installer des applications comme les jeux Angry Birds et Cut The Rope.