Très largement première exportatrice de terres rares, ces éléments indispensables à certains secteurs high-tech dont les téléphones portables ( mais aussi des équipements militaires ), la Chine mène depuis plusieurs semestres une politique de réduction de ses exportations, au grand dam des Etats-Unis, de l'Europe et du Japon, qui pourraient être obligés de relancer des exploitations ailleurs dans le monde.

En décidant encore en 2012 de réduire ses niveaux d'exportation ( de 30% rien que pour le premier semestre de l'année ), elle s'est attiré les foudres de l'Occident qui menace de porter plainte devant l'OMC ( Organisation Mondiale du Commerce ), l'accusant de vouloir maintenir artificiellement des prix élevés et de favoriser l'approvisionnement des entreprises chinoises.


Impact environnemental

Drapeau Chine Répondant à ces critiques, la Chine a un argument tout trouvé : la baisse de production décidée est en fait une mesure visant à réduire l'impact environnemental de cette extraction des ressources naturelles. Car si le pays fournit plus de 95% du marché, il ne détient que 30% des réserves mondiales et ne souhaite pas voir ces gisements épuisés trop vite.

Cette politique de gestion prudente des ressources devrait donc être perçue positivement par l'OMC face à l'appétit vorace du reste du monde, alors que la Chine donne l'assurance de continuer d'exporter ses terres rares, dont la demande mondiale s'est par ailleurs réduite du fait des incertitudes économiques.

La restriction des exportations est aussi un moyen d'inciter les autres pays à se tourner vers d'autres gisements, Etats-Unis, Australie et quelques autres nations ayant des réserves mais ne les exploitant pas.

Source : Associated Press