Les études se multiplient et continuent de se contredire lorsqu'il s'agit d'évoquer l'impact de la consommation d'e-liquides sur la santé des fumeurs. Plusieurs années après son apparition, la cigarette électronique fait toujours débat.

vapoteuse  La revue 60 millions de consommateurs apporte ainsi sa participation au débat en publiant un rapport d'étude mettant en avant les progrès réalisés dans la fabrication des liquides qui remplacent le tabac dans les vapoteuses.

La fabrication de ces liquides serait ainsi désormais mieux maitrisée et mieux encadré par les organismes de santé, pour autant, ils ne restent pas sans danger. L'association relativise ainsi son premier bilan sorti il y a un an de cela, dans lequel il était question de mettre en avant les substances potentiellement cancérogènes des e-liquides.

Selon une enquête, les fabricants proposeraient davantage d'information sur la composition de leurs e-liquides, mais c'est surtout le respect des valeurs affichées sur les emballages qui ont fait des progrès considérables. Sur 30 e-liquides contrôlés, un seul aurait finalement affiché une dose de nicotine différente de sa teneur constatée après analyse. Dans 20 références sur 30, les taux de propylène glycol et glycérine affichés sont également bien conformes à la composition du liquide vendu.

Néanmoins, si la vapoteuse est désormais reconnue comme un outil permettant aux fumeurs de décrocher du tabac, la situation inverse se présente également : les saveurs proposées par certains liquides se présentent comme une façon d'attirer les jeunes vers le vapotage.

Sans qu'il ne soit encore apparu d'études sur le phénomène de transition du vapotage vers la cigarette traditionnelle chez les jeunes, la revue s'inquiète de voir les jeunes consommateurs attirés par ce dont ils ont été privés il y a quelques années avec la disparition des cigarettes à la vanille, barbe à papa, chocolat et autres saveurs sucrées.

Si en 2013, 60 Millions de consommateurs évoquait les produits toxiques repérés dans les fumées des vapoteuses, aujourd'hui il n'est plus question d'analyser ces substances. La revue préfère indiquer que le dégagement de ces toxines dépendent de la température de chauffe des e-liquides et du type d'appareil utilisé pour vapoter, ainsi que l'usage que l'on en fait. En outre, il est regretté l'absence de " consensus sur la façon de mesurer les émissions de vapeur".

Reste une constante, la présence de nicotine dans une partie des e-liquides qui se présente comme une substance reconnue nocive et addictive. Les vapoteuses ont toutefois le mérite de permettre de gérer la teneur en nicotine absorbée par l'utilisateur, et de réduire progressivement cette dernière jusqu'à s'en détacher totalement.