La guerre des brevets a fait rage ces dernières années dans l'industrie mobile, faisant de la propriété intellectuelle des entreprises une ressource stratégique ne servant plus seulement à se défendre mais aussi à attaquer la concurrence.

D'inévitables débordements ont eu lieu tandis que des fermes de brevets, ou patent trolls, ont proliféré sur ce terreau rémunérateur par la menace de plaintes. Entre géants aussi, les plaintes pour violation de brevets sont monnaie courante pour contraindre un concurrent à signer des accords de licence.

Pendant que le cadre législatif est légèrement modifié pour tenter d'empêcher des actions judiciaires trop faciles à mettre en place sur des accusations légères, certains grands groupes tentent de trouver des parades en signant des accords de licence croisées à long terme.

Ces types d'accord visent à prévenir des litiges ponctuels entre les deux entreprises mais aussi à se protéger mutuellement contre les ricochets des multiples plaintes engagées qui peuvent toucher les clients de ces mêmes entreprises.

Samsung_Logo.svg  L'équipementier réseau Cisco a annoncé il y a quelques jours qu'il avait signé un tel accord avec le géant Google. Il récidive ce jour en dévoilant un accord de cross-licensing similaire avec le groupe coréen Samsung (qui a lui-même signé un même accord avec Google).

Il s'étend là aussi sur les dix prochaines années et doit permettre de "réduire le risque de litiges potentiels pour mieux se concentrer sur l'innovation de futurs produits et services". Cette critique du frein à l'innovation que constitue la guerre des brevets préoccupe de plus en plus les entreprises alors que les plaintes pour violation de brevets ont littéralement explosé aux Etats-Unis.

Les deux groupes veulent donc se redonner de la liberté d'action en acceptant de partager leurs ressources de propriété intellectuelle et en évitant de dépenser des sommes astronomiques dans des procès stériles.