Qu'on se rassure, l'acquisition de cartes pokémon de collection ne représente pas un délit en soi, mais jouer avec la loi pour détourner des fonds d'allocation tout en affichant des achats de plusieurs dizaines de milliers de dollars n'est pas l'idée du siècle.

Cela fait quelques mois que l'on voit l'engouement pour les cartes Pokémon atteindre des sommets.

Pokemon cards

Certains collectionneurs sont prêts à dépenser des fortunes pour les cartes les plus rares, quitte à dépenser de l'argent qu'ils n'ont pas réellement.

C'est justement ce qu'a fait l'américain Vinath Oudomsine : il a utilisé les fonds de son EIDL (prêt fourni par l'État pour répondre à la crise du Covid) pour acquérir une carte à 57 789 dollars.

L'individu aurait ainsi réalisé de fausses déclarations en vue de toucher l'EIDL qui permet normalement aux entreprises de faire face à leurs couts fixes en période de Covid. Il aurait ainsi déclaré que son entreprise comptait 10 employés et qu'elle avait généré 235 000 dollars de recettes sur l'année. En conséquence, l'État lui aurait versé une indemnité de 85 000 dollars.

Assez maladroit, le prévenu s'est rapidement attiré les regards du fisc qui l'accuse de fraude fiscale, il risque ainsi désormais 20 années de prison et une amende de 250 000 dollars. Le procureur à l'origine de la plainte n'a pas communiqué le nom de la carte qui est au coeur de l'affaire, mais compte tenu de son prix, il s'agirait de la 10e carte Pokémon la plus chère de l'histoire.