Parmi les solutions étudiées pour lutter contre le réchauffement climatique, l’une revient souvent sur le devant de la scène scientifique : capturer et stocker les gaz à effet de serre sous la surface de la Terre.

injection CO2 dans du basalte  Aujourd’hui, des chercheurs du Pacific Northwest National Laboratory ( PNNL) pensent avoir trouvé une solution pour stocker ces gaz.

Les premiers tests lancés leur ont permis d’injecter du CO2, l’un des principaux gaz impliqués dans le réchauffement climatique, jusqu’à 800 mètres de profondeur dans des veines de basalte.

Le PNNL laisse entendre que puisque le basalte est poreux, il est à même de stocker le CO2 lorsqu’il lui est présenté sous sa forme liquide. Selon Nature, la procédure pourrait également déclencher une réaction chimique qui permettrait de transformer la mixture proche du calcaire au bout de plusieurs dizaines d’années.

Les chercheurs ont déjà rapporté des essais concluants en laboratoire et cherchent actuellement à confirmer ces résultats sur le terrain. Dans une zone proche de Washington, ils ont ainsi injecté 1000 tonnes de CO2 dans du basalte présent en profondeur. Pete McGrail, responsable du projet a indiqué avoir constaté une modification presque immédiate de formation de minéraux et de roche solide après l’injection. D’après lui, la solution qui fait déjà l’objet d’une controverse se veut naturelle : " Nous rapportons simplement le dioxyde de carbone de là d’où il vient."

Pour s’assurer que le CO2 ne s’échappe pas dans les premières semaines après son injection dans le basalte, une couche de roche sera placée au-dessus pour étanchéifier la zone.

Les chercheurs devraient extraire du basalte de cette zone test pendant les 14 prochains mois pour constater comment le CO2 réagit.

Si la solution se veut fiable et sans danger, elle pourrait se présenter comme un formidable outil pour limiter le réchauffement climatique.

Selon une première étude, les USA et le Canada seraient capables de stocker jusqu’à 900 ans d’émission de CO2 dans leur sol. Reste que cette solution a des limites déjà présentées puisque le Basalte se transforme avec le temps. Néanmoins, elle pourrait servir de phase de transition avant que le monde ne s’oriente massivement vers les énergies plus propres.

Source : Nature.com