Ce n'est pas la première fois que la Commission européenne constate que les tarifs français de la téléphonie mobile sont plus élevés que la moyenne de ses voisins européens et sourcille devant la situation verrouillée du marché dans notre pays.

Considérant une facture mensuelle moyenne comprenant 65 appels et 50 SMS, elle note dans un rapport sur l'état de la concurrence dans les Télécoms en Europe qu'il en coûtera 30 euros au consommateur français, alors qu'elle est de 20 euros ou moins chez nos voisins anglais, allemands ou italiens. Seule l'Espagne fait pire.

Mais, comme l'explique le journal Les Echos, le marché français se distingue par des forfaits de milieu et haut de gamme offrant de larges possibilités tandis que les forfaits d'entrée de gamme sont pénalisés par des prix élevés.


La France, ce pays atypique

Cette situation rend plus difficile l'accès au mobile et expliquerait en partie le taux de pénétration du mobile de 88,4% en France alors que la moyenne européenne est de 119% et la faible proportion du marché du prépayé ( autour de 35% ) par rapport à d'autres pays.

Constatant de plus le faible rôle joué par les opérateurs mobiles virtuels ( MVNO ), qui ne représentent toujours que 5% du marché et ne peuvent influer réellement sur les prix pratiqués, la Commission européenne note que le marché français est solidement bouclé par les opérateurs mobiles historiques, dont les parts de marché sont restées d'une remarquable stabilité  entre 2007 et 2008.

L'arrivée d'un quatrième opérateur est donc vue d'un très bon oeil par Bruxelles ( position déjà affirmée il y a un an ) qui se félicite de voir le gouvernement français faire avancer le dossier. Viviane Reding, commissaire européenne aux Télécommunications apprécie également le choix de l' Arcep, le régulateur français, d'abaisser sensiblement les prix des terminaisons d'appel mobile d'ici 2012.

Source : Les Echos