Conference doha La conférence mondiale sur le développement des télécommunications qui se tient depuis mardi à Doha tentera de trouver des solutions pour combler le fossé numérique entre Nord et Sud et qui touche un milliard de personnes, notamment en Afrique.

A l'heure des nouvelles technologies, il est de par le monde un nombre conséquent de personnes qui n'ont pas encore accès au téléphone et encore moins à Internet. Une centaine de représentants de gouvernements et de sociétés privées vont tenter durant une semaine avec l' Union internationale des Télécommunications ( UIT ) de dresser des scénarios pour que d'ici 2015 on puisse observer des résultats concrets afin de réduire la fracture numérique. Cette conférence mondiale n'est pas une première en soi car de précédentes réunions à Genève et Tunis ont permis de confronter des idées et des enseignements permettant de donner toutes ses chances à ce projet.

Ce " Plan d'Action de Doha " co-organisé par l' Onu prévoit en tout cas d'amener déjà des solutions dans les quatres prochaines années. Ce développement des nouvelles technologies dans les pays pauvres s'accompagnera de différents mesures de protections d'ordre juridiques afin d'éviter les côtés négatifs que peuvent engendrer un mauvais usage des NTIC ( nouvelles technologies de l'information et de la communication ).

Développer mais également adapter semblent donc être les maîtres mots de cette stratégie. Les participants veulent tenir compte des particularités du terrain en ajoutant à leur projet différentes actions, par exemple en faveur des handicapés ou encore par la mise en place de dispositifs de télécommunications appliquées aux secours en cas de catastrophe.

Doha2 Pour mesurer un peu mieux ce fossé qui subsiste entre Nord et Sud en matière de technologies, des études de l' UIT datant de 2004 avancent des chiffres. Ainsi un milliard d'habitants de la planète est dépourvu de toute connexion téléphone et Internet.

Si l'Afrique represente 13 % de la population mondiale, ils ne sont que 3,7% d' africains à disposer d'un abonnement au téléphone fixe et mobile ( 3 % à Internet ). A titre de comparaison, chez nous les européens et pour l'ensemble des pays du G8 ( Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume Uni et Fédération de Russie ) qui compte 15 % de la population mondiale, le taux de pénétration de l' Internet est de 50 %. Toujours en 2004, et s'agissant du téléphone mobile, le taux de pénétration était déjà de plus de 70 %.

Les nouvelles technologies sont des facteurs indiscutables du développement économique et donc à même d'apporter de la richesse à ces pays " oubliés du progrès ". L'enjeu est donc de taille.

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Source : Radio France