berkeley logo.jpg Des chercheurs de l'Université de Berkeley pensent avoir trouvé une nouvelle méthode de conversion de la chaleur en électricité plus efficace que les procédés précédents. En effet, le principe n'est pas réellement nouveau mais son rendement faible ne permettait pas d'envisager d'applications autres qu'anecdotiques.

Le nouveau procédé devrait permettre d'améliorer l'efficacité de la conversion d'un facteur 100 grâce à des nanocâbles de silicium conçus selon un mode de fabrication qui leur donne une rugosité améliorant sensiblement leurs propriétés thermoélectriques.

L'explication physique ne semble pas encore être bien comprise mais la technique est reproductible et décrite dans la dernière édition de la publication Nature. Si l'ensemble du processus reste purement expérimental, les chercheurs rêvent déjà des applications possibles, comme par exemple des vêtements embarquant un tissu spécial avec des modules thermoélectriques qui utiliseraient la chaleur du corps pour recharger des téléphones portables.


Puiser des ressources dans l' "énergie dégradée"
" Il est possible d'envisager la génération de courant électrique depuis n'importe quelle situation dans laquelle de la chaleur est émise, une chaleur qui est généralement perdue "
, explique Arun Majumbar, ingénieur impliqué dans ces travaux.

Une autre application pourrait concerner l'automobile : la chaleur dégagée par le moteur pourrait être utilisée pour faire fonctionner la radio, l'air conditionné ou les vitres électriques. On pourrait également utiliser la chaleur de turbines à gaz ou à vapeur pour produire encore plus d'électricité.

Mais avant d'en arriver là, et si seulement ce ne sont pas que des rêves de scientifiques, il va s'écouler quelques années avant de pouvoir envisager d'éventuels débouchés commerciaux. Ce serait en tout cas un beau pied de nez au principe d'entropie.