Régulièrement, l'ARCEP, le gendarme des télécoms, publie un observatoire permettant de constater le développement des réseaux ainsi que la couverture des opérateurs mobiles.

Lors du dernier rapport en juillet 2014, l'ARCEP indiquait ainsi que Free mobile couvrait désormais 98,5 % de la population et 86 % du territoire en 3G. Des chiffres qui ne sont pas du gout de Bouygues qui ne souhaite pas voir son rival arriver à son niveau. Il faut dire que dans ces chiffres est prise en compte l'itinérance dont profite Free sur le réseau d'Orange.

Sur la forme, Free dispose donc bien d'une couverture largement étendue, mais sur le fond les chiffres ne correspondent en rien au développement des infrastructures propres à Free.

La situation devient intolérable pour Bouygues qui se débat tant bien que mal actuellement pour tenter de retrouver sa place au milieu d'un marché qui le place en position de faiblesse. L'opérateur a donc saisi l'ARCEP devant le Conseil d'État au mois de septembre.

L'objectif de l'opérateur pourrait être d'imposer à l'ARCEP de réaliser une séparation des chiffres en mettant de côté la couverture dont Free profite grâce aux infrastructures d'Orange. Avec ce système de comptage, Free perdrait une bonne partie de sa couverture dans les rapports du régulateur.

Free Mobile ne couvre ainsi qu'environ 75 % de la population avec son propre réseau 3G à l'heure actuelle, l'opérateur remplit donc ses engagements vis-à-vis des autorités.

La décision du Conseil d'État devrait être connue avant la fin de l'année 2015, mais il se peut que la décision se calque sur une affaire précédente déjà lancée en 2012, à savoir un simple rejet du dossier.

Source : L'Express