Pour l'application mobile StopCovid de contact tracing (traçage des contacts) dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé hier son souhait d'un débat au Parlement avant tout déploiement.

StopCovid fait partie d'un projet européen en open source sur la base du volontariat et avec l'anonymat des données. Pas de géolocalisation et le recours à la technologie Bluetooth pour prévenir des personnes ayant été en contact avec une personne testée positive au Covid-19.

Pour les applications de traçage des contacts dans l'optique de la lutte contre la pandémie du coronavirus, Apple et Google travaillent ensemble sur une technologie. Une collaboration pour le moins rare avec Apple qui a fait de la protection de la vie privée un argument commercial et tacle fréquemment Google sur ce point.

" Le but est de permettre l'usage de la technologie Bluetooth afin d'aider les gouvernements et les agences de santé à réduire la propagation du virus, avec au cœur de la conception la confidentialité et la sécurité des utilisateurs ", écrivent les deux partenaires de circonstance dans un communiqué commun.

Une documentation technique (brouillon) est mise à disposition. On y retrouve le principe de StopCovid avec un utilisateur testé positif au Covid-19 qui renseigne cette information dans une application sur smartphone et les autres personnes ayant été à proximité aux cours des 14 derniers jours sont alertées.

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Le système repose sur l'utilisation et l'échange en Bluetooth de codes uniques et anonymisés qui changent fréquemment avec une génération toutes les 15 minutes. Peu importe qu'il s'agisse d'un iPhone ou d'un smartphone Android.

Le stockage se fait en local sur l'appareil. Si un utilisateur est testé positif au Covid-19 et qu'il le signale, des clés de diagnostic comprenant des clés de traçage avec des numéros de jours associés sont envoyées à un serveur qui les agrège et les distribue aux utilisateurs ayant recours à la technologie de contact tracing.

Afin d'identifier des expositions, une application cliente rapatrie régulièrement des clés de diagnostic. Quoi qu'il en soit, les correspondances demeurent en local sur l'appareil et ne sont pas révélées par le serveur de diagnostic.

Dans un premier temps, Apple et Google proposeront des API pour l'interopérabilité entre Android et iOS avec des applications émanant d'autorités de santé. Ultérieurement, il s'agira de mettre en place une plateforme de traçage des contacts avec Bluetooth en l'intégrant directement dans les systèmes d'exploitation, ce qui devrait en faciliter l'adoption.