La télévision connectée semble donner quelques sueurs froides au président du CSA, qui dans un entretien accordé au Figaro, indique qu'il refuse qu'Internet soit une " zone de non-droit ". Une expression sarkozienne déjà entendue lors de la genèse de la loi dite Hadopi.

Via une intervention législative, Michel Boyon souhaite que le CSA puisse être habilité à " ordonner le retrait de programmes illicites " sur des plateformes du type YouTube ou Dailymotion puisqu'allusion est faite aux " contenus mis en ligne par des particuliers sur des sites de partage ". Apparemment, l'action de veille des ayants droit et les outils de contrôle mis à leur disposition par les plateformes ne suffisent pas.

Michel Boyon souhaite également que le CSA puisse délivrer un label aux éditeurs et hébergeurs qui s'engagent sur la voie de la protection de l'enfance. Sans ce label, les sites seraient alors sujets à du filtrage par le biais des logiciels de contrôle parental. Là encore, c'est finalement peu de confiance qui est accordée aux efforts des plateformes de partage de vidéos, à l'instar de YouTube qui propose un mode de navigation sécurisé pour tenir à l'écart tout contenu potentiellement offensant.

La notion de filtrage est décidément très à la mode.