cuil logo Google est une sacrée machine dont la success story en fait saliver plus d'un. Avec une majorité des requêtes mondiales engrangées et  même plus de 90 % en France, le géant a pour ainsi dire le monopole de la recherche sur Internet. Doté d'un modèle économique tout à fait viable jusqu'alors, Google subit les assauts d'autres mastodontes, comme Microsoft et son Live Search mais aussi de différentes startups qui espèrent révolutionner la recherche.

Nous avions notamment parlé du moteur collaboratif Wikia, qui s'ouvrait récemment à la contribution de tous et pariait sur une recherche intelligente annotée et insérée par l'internaute. Le petit nouveau s'appelle Cuil.

Lancé il y a bientôt trois ans avec un joli pactole de 33 millions de dollars, Cuil revendique l'indexation de 140 milliards de pages, soit 3,5 fois plus que Google. Le tout n'aurait coûté à la société que 5 millions de dollars. Mais, étant donné que celui qui a la plus grosse base de données n'est pas forcément le meilleur, Cuil tente de rassurer en déclarant que ses algorithmes de recherche indexent avant tout le contenu et sont ainsi mieux à même de fournir des liens pertinents en réponse à l'internaute. Selon les concepteurs, à terme, le système s'avèrera beaucoup plus efficace que celui mis en place par Google. En réalité, les résultats semblent encore perfectibles, notamment pour les francophones, mais nous noterons une mise en forme sympathique, la possibilité de trier ses résultats par catégorie et des suggestions de mots clés automatiques.


Des résultats et une viabilité économique à définir
Pour le moment, difficile de trouver le modèle économique que souhaite mettre en place Cuil, étant donné que, visiblement, ni publicité ni liens sponsorisés ne sont inclus. Nous imaginons que cet état de fait ne devrait pas durer bien longtemps, la directrice évoquant d'ores et déjà la possibilité de recourir à des liens publicitaires. Notons que le moteur devrait accueillir d'autres langues vers la fin d'année. D'ici là, nous serons plus en mesure de juger la pertinence de l'indexation de ce nouvel acteur de la recherche.

A la tête du moteur qui part à la conquête du géant de Mountain View, Anna Patterson, ancienne conceptrice chez Google de l'outil d'indexation TeraGoogle, et son mari Tom Costello qui a travaillé pour IBM sur un autre outil de recherche : Web Fountain. Deux collègues de Patterson sont également de la partie : Russell Power et Louis Monier, fondateur du moteur de recherche AltaVista et de Babelfish mais aussi refondateur de la recherche d'eBay.

Pour la petite histoire, le nom du moteur de recherche, en dehors de son homophonie avec le mot " cool " en anglais, serait tiré du folklore celte et du personnage mythique Finn McCuill - nom dont la représentation textuelle n'est pas vraiment figée. Cuil serait également un mot gaélique désignant le savoir et le coudrier.
Source : Eweek