La France et la Grande-Bretagne travailleront prochainement main dans la main à la réalisation d'un projet commun de drone de combat, dont l'objectif est d'intégrer les armées d'ici 2030.

Taranis  Les délégués à l'armement des deux pays ont ainsi remis les contrats d'études sur la faisabilité d'un " système de combat aérien futur" (FCAS) aux industriels Dassault Aviation et BAE Systems.

Les études doivent aboutir début 2017, un modèle de démonstration devant être présenté dans la foulée. L'objectif de l'accord est de permettre la mise au point d'un drone multirôle capable de rivaliser avec les solutions américaines dans différents domaines d'application : de la surveillance à la récolte d'informations tactiques, jusqu'aux frappes en territoire hostile.

Ces drones devraient permettre d'accéder à des points sensibles de zones de conflit sans risquer la vie de pilotes de chasse. Ce sont 250 millions d'euros qui ont été débloqués pour financer le lancement des études, 50 millions d'euros par État, le reste étant investi par les industriels.

Dans le prochain drone de combat, c'est Rolls-Royce et Safran qui seront en charge de la propulsion, quand Selex ES et Thales se chargeront de l'électronique embarquée et des capteurs.

Pour les deux industriels, le challenge est de taille. Le projet permettra d'afficher l'excellence technologique européenne dans les secteurs de pointe, et surtout en aéronautique, un domaine traditionnellement maitrisée par l'Europe.