Les dispositifs généralement employés par l'armée et les services de sécurité font l'objet de nombreux tests et sont souvent réputés comme étant à la fois fiables et très résistants. Des qualités nécessaires pour des usages dans des conditions extrêmes, mais qui se transforment en fardeau lorsque l'ennemi entre en possession d'appareils stockant des données sensibles.

C'est dans ce cas de figure précis que la Darpa a récemment lancé un programme baptisé VAPR ( Vanishing Programmable Resources) visant à créer des appareils et des composants capables de se détériorer d'après une commande à distance.

Si l'image des bandes vidéos utilisées au début de chaque épisode de Mission : impossible vous traverse l'esprit, il s'agit d'un projet tout à fait similaire.

darpa-vapr-1  La technologie actuelle et son usage dans les conflits détermine souvent l'issue des affrontements, malheureusement les champs de bataille sont aussi autant d'occasions pour les camps adverses de prendre possession des technologies de la partie opposée et de la retourner contre elle.

La Darpa envisage donc de proposer des dispositifs à la fois prévus pour supporter des manipulations dans des conditions extrêmes tout en proposant une fonction d'auto-destruction. La destruction interviendrait directement par la dissolution des composants mêmes des appareils.

Les premiers composants de ce genre sont utilisés dans le milieu des implants biomédicaux et l'idée est de développer des composants électroniques à l'aide de matériaux capables d'offrir un fonctionnement normal, mais qui se détérioreraient rapidement jusqu'à se dissoudre totalement après une commande spéciale.

Le signal pourrait être directement envoyé aux appareils depuis des ondes radio, mais pourrait également être déclenché par un simple changement de température.

Actuellement en phase de concept, les premiers dispositifs de ce genre pourraient mettre plusieurs années à se rendre disponibles, et on imagine malheureusement déjà très bien quel genre d'abus les fabricants pourraient opérer si cette technologie venait à tomber dans le domaine public...

Source : Dvice