Si des robots venaient à devoir porter le paquetage des soldats dans un avenir proche, le Pentagone estime qu'ils devraient avoir un comportement proche de celui d'un animal, ce qui implique un commandement à la voix et une capacité à juger à quel moment il est opportun de suivre ou pas tout en offrant une mobilité à toute épreuve.

Un cahier des charges strict qui trouve un début de réponse avec les nouvelles avancées du projet LS3 développé par Boston Dynamics avec l'appui de la DARPA.

Le LS3 ( Legged Squad Support System ) est développé depuis bientôt 5 ans et aura couté 54 millions de dollars jusqu'à maintenant. Le robot se présente comme une structure à quatre pattes permettant d'embarquer du matériel et répondant à des commandes vocales transmises sans fil directement depuis l'opérateur.

Des commandes simplifiées telles que " LS3 mise en route " ou " LS3 Suis moi " permettront aux soldats d'avoir une véritable mule capable de les suivre en portant du matériel sur divers théâtres d'opérations.

Le LS3 reproduit le chemin utilisé par son maitre de façon exacte grâce à un ensemble de capteurs et des balises GPS. Mais une fonction permet également de désactiver le système de suivi automatisé et d'ordonner au LS3 d'estimer selon lui le chemin le plus idéal et le plus rapide pour arriver à une destination choisie.

La DARPA estime que ce type de commande vocale et l'autonomie du robot sont des fonctionnalités essentielles pour les soldats afin de ne pas les encombrer de manipulations de joysticks, écrans ou autres préoccupations quant au bon fonctionnement du robot.

ls3  Capable de transporter jusqu'à 180 kg de charge utile, le LS3 offre une autonomie de 32 km et est capable de fonctionner jusqu'à 24 heures consécutives. Plus silencieux que la première version, la mule robotique devra tout de même se rendre plus discrète avant sa mise en service.

C'est principalement au niveau du software que le LS3 s'est amélioré ces dernières années, ses capteurs Laser et sa vision stéréoscopique lui permettent actuellement d'anticiper son chemin sur les 20 à 30 mètres à venir et éviter des obstacles trop complexes ou s'apprêter à envisager des solutions de secours dans le cas contraire.

Actuellement, 10 commandes vocales sont disponibles, de quoi offrir un panel d'action varié. Néanmoins, le LS3 devra encore beaucoup évoluer avant de se rendre disponible, puisqu'il est incapable pour le moment d'adapter son champ de vision aux diverses conditions climatiques comme anticiper l'épaisseur des couches de neige par exemple.

Encore deux ans de développement sont prévus pour le LS3 pour l'adapter aux différentes conditions climatiques du globe, le premier déploiement étant prévu dans la marine à la fin de l'année 2014.

  

Source : Wired