La menace de voir un astéroïde d'envergure s'écraser sur la Terre est un sujet qui préoccupe les agences spatiales et les gouvernements. Actuellement, aucun dispositif ne permettrait d'éviter un géocroiseur qui souhaiterait venir frapper notre planète, et les programmes spatiaux se limitent à de la surveillance, qui n'est toutefois pas parfaite comme l'a démontré l'incident de Tchielabinsk en Russie.

Le programme DART (Double Asteroid Redirection Test) lancé par la NASA vient ainsi de trouver le soutien de l'Europe, qui s'était retirée du projet initial. Le projet vise à développer des technologies capables de dévier la course d'un astéroïde s'il venait à se diriger vers la Terre.

DART 1 (2)

Pour ce faire, un satellite de 500 Kg sea envoyé vers l'astéroïde Didymos en 2022, il viendra le percuter à une vitesse de 6km/s selon un angle bien précis dans le but de contrôler son changement de trajectoire. C'est le plus petit astéroïde de Didymos, qui est en réalité un astre binaire, qui sera visé par le satellite.

Le recours à l'impacteur cinétique est actuellement la solution la plus avancée dont nous disposons et elle nécessitera plusieurs années de développement pour se présenter comme une solution viable. Deux autres options sont envisagées : le recours au tractage ou l'envoi d'une ogive nucléaire.

La participation de l'ESA se fera sous la forme de l'envoi de la sonde HERA qui se positionnera autour de Didymos en 2026, bien après l'impact donc. L'objectif sera d'analyser didymoon, le corps qui aura subi l'impact pour en analyser la nouvelle trajectoire, mais aussi en définir la composition et son poids. Tout l'enjeu sera donc de constater avec précision l'impact de la mission sur l'astéroïde et d'adapter par la suite divers paramètres de l'impacteur en fonction des autres astéroïdes qui pourraient nous menacer.