Dès l'été dernier, l'association UFC Que Choisir avait appelé la DGCCRF à encadrer la communication des opérateurs sur la 5G, craignant les dérives face à une technologie qui ne sera pas lancée de façon uniforme et dont les performances dépendront des choix des opérateurs.

Les trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom ont déjà ouvert leur réseau 5G sur les bandes 3,5 GHz et 2,1 GHz, promettant un plus haut débit qu'en 4G mais avec une couverture très réduite au lancement.

Free Mobile, de son côté, conserve encore le secret sur sa stratégie et ses forfaits compatibles mais compte déjà le plus grand nombre d'antennes et mise beaucoup sur l'utilisation de la bande 700 MHz pour offrir d'emblée la meilleure couverture.

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Mais qui dit fréquences basses dit aussi moindre transport d'information et la 5G en bande 700 MHz risque fort de ne pas faire beaucoup mieux que la 4G en terme de débit, tout en profitant tout de même de la signalisation 5G optimisée.

Vraie 5G, fausse 5G, de la 5G à plusieurs vitesses

D'où les critiques en "vraie 5G" utilisant la bande 3,5 GHz à courte portée et ne passant pas les murs des habitations et "fausse 5G" réutilisant essentiellement les fréquences plus basses de la 4G, avec une meilleure portée mais ne se distinguant pas beaucoup de la génération précédente.

La tentation pourrait être grande pour les opérateurs de noyer le poisson sous le même terme 5G alors que selon l'opérateur et les techniques employées, les performances seront très différentes.

Un groupe de travail piloté par la DGCCRF devait en principe encadrer la communication des opérateurs et éviter les abus mais le journal Les Echos révèle que ce projet ne verra finalement pas le jour.

Les opérateurs ne seront pas libres pour autant de communiquer n'importe comment, l'Arcep ayant mis en place des outils qui surveilleront les performances des réseaux 5G et l'évolution des couvertures mais il aurait sans doute été intéressant de les forcer à présenter les choses avec le plus d'exactitude possible pour faciliter le choix des consommateurs.

Source : Les Echos