Mercredi, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ( DGCCRF ) a inauguré son baromètre des plaintes des consommateurs. Tous les six mois, seront en quelque sorte pointés du doigt les secteurs d'activité ayant suscité le plus de récriminations de la part des consommateurs français. Pour sa première édition, le baromètre de la DGCCRF annonce une forte augmentation du nombre de plaintes en 2007, soit 109 000 contre 75 000 en 2006.

Si les FAI et les opérateurs de téléphonie ne sont pas à la fête (problèmes de facturation, abonnements forcés, ...), les sociétés de vente à distance ne sont pas beaucoup mieux loties. De quoi faire sortir de ses gonds la Fevad, autrement dit la Fédération du e-commerce et de la vente à distance, soit 375 entreprises et plus de 600 sites d'e-commerce prêts à défendre leur honneur.


La Fevad monte au créneau
Dans un communiqué, la Fevad ne remet certes pas en cause le bien fondé du baromètre de la DGCCRF, mais dit regretter certains amalgames avec les FAI, laissant à penser que la vente à distance concentre l'essentiel des plaintes des consommateurs. Les chiffres mentionnés ne lui plaisent par ailleurs guère et elle conteste un intitulé du baromètre selon lequel, plus de 40% des plaintes font suite à une vente à distance (dont 32,8% par Internet, page 8 du baromètre). D'après elle, la vente à distance représente à peine 12% du total des réclamations reçues au deuxième trimestre 2007 (7 182 sur 60 303). " Ce chiffre de 40% se rapporte aux seules réclamations relatives aux produits de grande consommation, alors que les autres secteurs sont comparés au total des réclamations reçues par la DGCCRF. "

La Fevad qui regrette de n'avoir jamais été reçue par le ministre de la Consommation malgré de nombreuses demandes, porte un regard plus que critique sur ce premier rapport de la DGCCRF et souligne un point de ce dernier pas assez mis en avant à son goût, " le nombre de réclamations concernant la vente à distance n'a pas évolué significativement au cours du second semestre 2007, contrairement à tous les autres secteurs cités (hors hôtellerie). "


Qui ne dit mot consent ?
Si la Fevad peste, les opérateurs de téléphonie et les FAI n'ont par contre pas donné signe de vie. Sans doute ne peuvent ils pas contester des chiffres pourtant accablants pour un secteur qui a reçu le plus grand nombre de plaintes. Aucun nom n'est cité mais pour mémoire, Numericable et Alice avaient été placés sous le contrôle de la DGCCRF en 2007. Depuis, la situation s'est améliorée ces deux FAI.