Le Dossier Médical Partagé (DMP) a pris la suite du Dossier médical personnel qui a été un échec. Ce carnet de santé numérique a pour objectif de rassembler et conserver les informations de santé afin de pouvoir les partager avec des professionnels de santé dans une optique d'amélioration de la prise en charge.

S'adressant aux bénéficiaires de l'assurance maladie, le DMP peut par exemple contenir des résultats d'analyses biologiques, médicaments proscrits, comptes-rendus hospitaliers, radios, antécédents, allergies…

Après un test dans plusieurs départements pilotes, le DMP a été officiellement lancé le 6 novembre dernier. Selon l'Assurance maladie, plus de 3 millions de DMP ont été ouverts mi-décembre. En moyenne, plus de 200 000 DMP sont ouverts chaque semaine.

Pour ce Dossier Médical Partagé, 39 % sont créés par les patients sur dmp.fr et 39 % par les pharmaciens. Pour 18 %, ce sont les caisses d'assurance maladie, et 4 % par les professionnels de santé libéraux et les établissements de santé.

" Comme la carte Vitale ou le compte ameli, le DMP a vocation à s'imposer dans les usages de dizaines de millions de patients et de l'ensemble des professionnels de santé qui les suivent au quotidien ", écrit l'Assurance maladie.

Reste à savoir si le rythme de plus de 200 000 DMP ouverts chaque semaine va se poursuivre. La problématique des données personnelles - et son corollaire du secret médical - demeure en effet présente. Le gouvernement ambitionne l'ouverture de 40 millions de DMP d'ici à cinq ans.

Le Dossier Médical Partagé n'est pas obligatoire. Son accès est réservé aux professionnels de santé autorisés par le détenteur (ou appartenant à l'équipe de soins). Un système de notification avertit le patient en cas de consultation du DMP.

La CNIL précise que le titulaire d'un DMP peut le fermer à tout moment. Dan ce cas, les données sont conservées pendant dix ans. L'hébergement des données est assuré par la société Worldline (Atos Origin) qui fait appel à sa filiale Santeos.